Représentants : David Mouillot (UM2) et Yunne-Jai Shin (IRD)
CONTEXTE
Dans un contexte de changement global, il est nécessaire de comprendre et prédire les trajectoires suivies par les communautés d’espèces, en termes de structure et de fonctionnement, pour mieux préserver la biodiversité et maintenir les processus écologiques associés.
OBJECTIFS
- Evaluer l’impact du changement global (incluant les espèces invasives et les changements climatiques) sur la structure (taxonomique, phylogénétique, fonctionnelle) et le fonctionnement des communautés.
- Etudier les mécanismes qui régissent les relations entre la structure et le fonctionnement des communautés d’espèces (complémentarité de niches, interactions biotiques telles que facilitation, compétition, prédation).
- Evaluer les interactions biotiques à travers les échelles spatiales et temporelles pour mieux les intégrer aux modèles du fonctionnement des communautés.
- Identifier les seuils de résilience ou de changement de régime des écosystèmes marins perturbés.
OBJETS ET ZONES D’ETUDE PRINCIPAUX
- Zones géographiques : côtes méditerranéennes, écosystèmes d’upwelling (Benguela, Humboldt, Canaries), herbiers de phanérogames, récifs coralliens (océans Indien, Pacifique et Vietnam) et mangroves (Afrique de l’Ouest, Mayotte, et Vietnam), écosystèmes océaniques hauturiers (Océans Indien et Atlantique).
- Modèles d’étude : communautés récifales, démersales, de petits pélagiques, de grands pélagiques océaniques (en interaction avec oiseaux et mammifères marins).
APPROCHES
- Données : Echantillonner des sites peu impactés par l’homme, afin de définir des niveaux de référence pour l’ensemble des facettes de la biodiversité ; Centraliser, standardiser et faciliter l’accès aux données spatiotemporelles concernant les communautés d’espèces depuis l’échelle locale jusqu’à l’échelle globale.
- Méthodes : Expérimentations : Manipuler les communautés en mésocosme pour tester des hypothèses cause-effet" concernant les facteurs biotiques (abondance, présence/absence d’espèces natives et invasives) et abiotiques (température, matière organique) sur le fonctionnement des communautés.
- Analyses et modélisation : Relier statistiquement la biodiversité au fonctionnement des écosystèmes à large échelle en vue d’établir une biogéographie fonctionnelle prédictive ; Développer des modèles écosystémiques hybrides (couplant physique, biologie, écologie, géochimie) intégrant des composantes biologiques variées (traits, phylogénie, interactions) afin de mieux comprendre et anticiper les trajectoires des communautés (structure et fonctionnement) ; Modéliser les mécanismes liés aux invasions d’espèces, aux remplacements/alternances d’espèces et de chaînes trophiques.